mercredi 21 octobre 2009

Les poux

Les ennuis sont arrivés quand, je ne sais comment, j'ai attrapé des poux. J'ai commencé à me gratter horriblement, trouvant de la poudre noire sous mes ongles, je pensais naïvement que c'était le stress qui me causait des crises. Et puis un soir dans mon lit, j'ai senti une petite boule sous mes doigts, j'ai allumé pour voir ce que c'était et j'ai découvert une immonde petite bête qui gigotait. Prise de panique j'ai allumé l'ordinateur pour chercher des images de poux. C'était bien ça. Plus de doute j'étais infestée de poux. J'ai alors passé une nuit atroce, attendant impatiemment le matin pour aller chercher un anti-poux à la pharmacie. Cela me répugnait d'imaginer plein de ces petites bêtes grouiller sur ma tête. Une fois le produit acheté, j'ai annulé tout mes rendez-vous et j'ai passé deux heures dans la salle de bain à enlever tout ça, dégoutée de voir le nombre de poux qu'il y avait. Trois jours plus tard je continuais à me gratter et j'ai du refaire un soin car certains avaient survécu, mais après ça j'ai vraiment cru en être débarrassée. J'avais quand même un peu peur et je passais des heures à passer le peigne fin au cas où et à laver et relaver les draps et puis finalement cette folie s'est calmée, je me suis fait à l'idée que c'était fini. J'ai pu redormir plus de trois heures par nuit et revoir mes amis sereinement. Seulement ce soir j'ai fait une horrible découverte, j'avais quelques pellicules et je me suis dit que le peigne serait parfait pour les enlever ni vu ni connu, et là j'ai vu sur les dents un de ces parasites, bien gros, bien rouge. Des lentes avaient du rester et éclore. Je me suis empressée de passer le reste de ma chevelure au peigne fin, complètement écoeurée et terrifiée, les démangeaisons revenant de seconde en seconde. J'en ai trouvé des dizaines, fatiguée de tout ça je me suis mise à pleurer, m'arrachant de grosses mèches en passant le peigne dans mes cheveux plein de noeuds. Je ne pouvais pas supporter l'idée qu'ils étaient encore là, qu'ils ne partiraient pas, qu'ils devaient être vraiment très résistants pour survivre même après deux soins soit disant 100% efficace. Impossible de dormir et de toute façon ça grattait trop. Et puis qui me disait qu'il n'y en avait pas qui avaient glissé sur mes vêtements ou sur mon corps? Finalement j'ai tout rasé, mes beaux cheveux que j'avais laissé pousser si longtemps. Et je me suis dit qu'il fallait, pour être sure, m'épiler intégralement. Les bras, le ventre, le sexe surtout et les sourcils aussi, m'écorchant au passage. Le corps rouge, je me suis soudain souvenue de ces histoires folles ou des gens avaient des oeufs à l'intérieur de leurs têtes. Peut être les poux avaient-ils fait de même, les produits les avaient fait muter et ils avaient trouvé cette solution pour survivre. Alors voilà je me suis mise à m'enlever la peau et après je sais qu'il faudra bruler tout les draps et les vêtements, pour en être enfin débarrasser complètement.

9 commentaires:

CENTiNEX a dit…

Non, c'est vrai, tu t'es rasé le crâne?!? Ho la vache >_<'
Et tu t'es vraiment arraché la peau? =)
On sait jamais ce qui est vrai, faux, ou fantastique ou pas avec toi =)

Par contre je suis décu qu'il ai fallu que t'ai des poux pour te faire le maillot :P
J'aurai jamais imaginé qu'une fille aussi classe que toi ai une touffe de poil la ou ca fait bien moche =D

Féebrile a dit…

Centinex, merci pour ta poésie mais ce n'est qu'une nouvelle :)

pierre le cornec a dit…

yikes! interesting little story.....

CENTiNEX a dit…

Mdr on sait jamais avec toi ;)
J'te vois bien avec un épluche légume a t'arracher la peau :p

Anonyme a dit…

Ca m'a touché. parce que j'ai presque ressentie ca y'a pas longtemps, sauf que c'etait avec des punaises de lit. Et c'est horrible de ne pas se sentir bien là ou on devrait l'être le mieux. J'ai fait des fumigenes et j'ai eu peur que ca revienne. je piquais des crises de larmes. heureusement j'ai fini par tout exterminer mais j'ai encore peur de temps en temps.
:) jolie nouvelle quand meme.

Jessica Lisse a dit…

J'ai lu ce texte une main sur la bouche, de stupéfaction.

Anonyme a dit…

Hum, j'ai d'abord souri : les deux heures dans la salle de bain et plus encore pour tout enlever, les crises de larmes et de dégoût... tout ça m'a été étrangement familier il y a quelques semaines.

Mais dieu merci, certes tu n'es pas loin de la vérité, mais on n'est pas encore obligé d'en venir à de telles extrèmes!
Mes mèches brunes sont toujours là.

Cela dit c'est inhumain ce que je leur ai fait vivre : 8h avec une sorte de "colle" dégueulasse pour les épancher de respirer à tout jamais, puis une crème pleine d'acide acétique pour les décoller... Et bien sûr ça ne décolle rien!
Alors à l'heure qu'il est, il me reste encore quelques lentes bien accrochées mais surtout bien mortes, et au final je ne m'en plains pas plus que ça, c'est juste un très bon prétexte pour ne pas satisfaire aux exigences de mes parents : "tu devrais les couper" et tout sourire "mais maman, je ne peux pas! Faut attendre".

Enfin tout ça pour dire que c'est vraiment bien écrit, bien réaliste ;).

Féebrile a dit…

"Cela dit c'est inhumain ce que je leur ai fait vivre" PAS DE PITIE

Gracile a dit…

Le maillot n'est pas moins beau poilu que nu.